Aïkido

AÏKIDO


300px_Morihei_UeshibaL'aïkido (合気道 Aikido) est un budō (méthode d'éducation issue d'un art martial japonais), fondé par Morihei Ueshiba au cours du XXe siècle, entre 1930 et 1960 (officiellement reconnu par le gouvernement japonais en 1940 sous le nom d'aikibudō), mais basé sur des écoles d'arts martiaux bien plus anciennes (essentiellement le ju-jitsu de l'école daitō ryū, l'escrime ou kenjutsu et l'aikijutsu). L'aïkido est ainsi né de la rencontre entre ces techniques martiales et d'une réflexion métaphysique de Maître Ueshiba sur le sens de la pratique martiale.
L'aïkido se compose de techniques aux armes et à mains nues utilisant la force de l'adversaire, ou plutôt son agressivité et sa volonté de nuire. Ces techniques visent non pas à vaincre l'adversaire, mais à réduire sa tentative d'agression à néant. L'aïkido peut être considéré comme la concrétisation du concept de légitime défense : une réaction proportionnée et immédiate à une agression. En fait, dans l'esprit de l'aïkido, il n'y a pas de combat, puisque celui-ci se termine au moment même où il commence. Conformément à cette logique, il n'existe pas de compétition d'aïkido excepté dans certains styles particuliers comme le style Tomiki.
(Extrait de Wikipédia.)
-> FAQ (www.aikidofaq.com



Maître Ueshiba

Fondateur de l'Aïkido, Maître Ueshiba est né le 14 décembre 1883, à TANABE, près d'OSAKA. Il décéde le 26 avril 1969, à l'âge de 86 ans.

De faible constitution, Morihei Ueshiba pratiquera de nombreux arts martiaux traditonnels japonnais comme le Sumo, le Ju-Jitsu, le Ken-Jutsu (sabre). C'est avec Maître Takeda qu'il apprend l'Art de l'Aïkijutsu. Tout au long de sa vie, Maître Ueshiba eut une pratique spirituelle intense marquée par la prière et la médiation.

Sa maîtrise des arts martiaux et sa pratique religieuse seront les pierres fondatrices de l'art qu'il nous a légué : l'Aïkido.

Maître Hikitsuchi

Elève et successeur du Fondateur, Maître Hikitsuchi est né au Japon le 14 juillet 1923. C'est en 1933 que Michio Hikitsuchi fait la connaissance de O Sensei et découvre l'Art du Fondateur.

Elevé par sa grand-mère, Senseï de Naginata, il étudie de nombreux arts martiaux, mais finalement, il consacrera sa vie entière à l'Aïkido dont il répend l'enseignement en Europe.

Maître Michio Hikitsuchi est décédé le 2 février 2004. Il était âgé de 80 ans.

Gérard Blaize

Gérard Blaize est né le 17 août 1946 à Toulouse. II séjourne 5 ans et demi au Japon, où il étudie l'Aïkido sous la direction de Kisshomaru UESHIBA et YAMAGUSHI senseï.

C'est en 1975 qu'il rencontre Michio HIKITSUCHI sensei dont il devient l'élève. En recevant le 7ème Dan de Maître Kisshomaru UESHIBA, le second Doshu, il accéde au premier rang des pratiquants non-japonais de l'Aïkikaï de Tokyo. En effet, il est alors le premier pratiquant "étranger" a obtenir ce grade très élevé.






































Tout l’art de l’aïkido en tant qu’art martial réside dans la perfection de l’esquive dans le temps et l’espace : le tai-sabaki, ou esquive par effacement du corps. L’aïkido n’a point d’autre intention que de créer le vide devant l’attaque et « d’envelopper l’assaillant dans son coeur » pour reprendre les paroles d’André Nocquet, afin de le remettre sur la voix de la paix.
A ce niveau supérieur de la défense, il n’est plus question d’assujettir l’attaquant mais de se mettre en harmonie avec son attaque pour la conduire au néant. Toute récidive rencontre le même geste bienveillant mais ferme, de la part de l’expert en aïkido. Il se réserve toutefois la possibilité de contraindre son adversaire plus rapidement par des techniques d’immobilisation ou des actions sur les points douloureux du corps de celui-ci, mis dans une situation non fonctionnelle.
C’est ainsi qu’il peut utiliser le déséquilibre et faire suivre son tai-sabaki d’une projection, pousser le déséquilibre au paroxysme et enlever à l’assaillant toute possibilité de réagir, ou l’arrêter dans son intention par une immobilisation. Le but suprême de l’aïkido est de laisser la force adverse se perdre dans le vide, s’épuiser d’elle-même, ou de faire en sorte qu’elle se retourne contre l’attaquant, mais d’une façon non agressive et non violente.
Cela nécessite une rééducation de tous les réflexes de défense dont l’objectif final est de n’opposer au danger que le vide par l’esquive et, mieux encore, de vaincre avant même que l’agression ne soit matériellement commencée. Il faut être alors dans un état à ce point disponible que plus rien n’échappe des composantes de l’agression, que ce soit les facteurs psychologiques, les moyens qu’elle utilise ou la façon de s’en servir. C’est dire l’importance, dès les premiers moments de l’apprentissage de l’aïkido, de l’esprit – du mental – du rôle qu’il doit jouer dans l’appréciation de la force adverse, son évaluation et la réponse à y apporter d’une part et, dans le contrôle, le sens et la puissance du mouvement le plus approprié à la diriger sans blesser, d’autre part.
Le chemin qu’emprunte l’aïkido est celui qui conduit à la victoire sans lutter. Mais cette victoire n’est pas facile, moins immédiate que dans le combat ordinaire ou la lutte corps à corps qui ne mettent en jeu que la technique et la puissance des protagonistes et qui finissent toujours par la supériorité du plus fort.
Dès le début, l’aïkido bien que ne mésestimant pas l’importance de la puissance musculaire et de l’acquisition de toute une stratégie de défense appropriée à ses fins, met l’accent sur la nécessité de développer en soi tout un ensemble de qualités sans lesquelles les meilleures techniques et la force ne seraient qu’illusoires, et le principe de non-dissension inapplicable. L’attitude qu’adopte l’aïkido face à une agression exige un esprit fort, serein, libéré, capable de se maintenir en harmonie tant avec lui-même qu’avec les autres.